L’avantage avec cet auteur, c’est qu’il semble assumer ce qu’il écrit, il fait de la littérature de gare pour divertir. Pour cela, il faut un peu de cul, de la violence, du suspense, un peu de politique. Des chapitres courts, plusieurs personnages qui se suivent, ce qui est loin d’être original mais cela donne du rythme, Dufourg est plutôt bon quand il s’agit de décrire des scènes d’action, de confrontation.
L’avantage surtout c’est que ça tient la route, il y a bien des mièvreries, des scènes d’amour qui se voudraient torrides alors qu’elles sont très clichés, soit ce n’est pas de la grande littérature, mais il sait décrire des lieux, donner envie d’en savoir plus. Pour comparer avec des auteurs de ce genre, c’est quand même nettement mieux qu’un Maxime Chattam par exemple.
Le principal problème est le sexisme omniprésent, ça passait dans le premier roman, on pourrait dire que c’est la loi du genre, de ce type de roman feuilleton avec un héros reporter viril et courageux, mais faire aujourd’hui un livre où toutes les femmes sont des créatures sublimes qui sont aussi d’anciennes putes qui ne se rêvent que de se taper le héros, intrépide, protecteur, c’est assez risible. C’est dommage, ce côté repos du guerrier gâche la lecture d’un roman qui pourrait être un petit roman policier sympa et efficace.
Manipulation de Bernard Dufourg, Éditions Les Contrebandiers, 2007
Manipulation de Bernard Dufourg
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