Un adolescent qui grandit dans une cité et qui essaie de s’en sortir, le résumé de ce roman est simple. Mais au-delà de quelques clichés (la jeune d’origine Arabe en bute à sa famille et à son frère islamiste et voyou) l’auteur a un ton très personnel, grâce à une écriture proche du langage parlé qui est forte, surtout il évite d’abuser du langage argotique passant mal à l’écrit, Alexandre Clément sait doser cela, donne un rythme à son roman, crée une écriture rentre-dedans et efficace. Le héros surtout nous emporte, dans un discours désabusé et haineux sur presque tous les habitants de la cité, il arrive à nous toucher. Ce personnage ni héros, ni véritable loser qui semble apathique, ballotté, manipulé et qui au final suit sa ligne, fait ce qu’il désire, est nuancé et intéressant. On trouve une vraie méchanceté mais aussi beaucoup de tendresse et ce mélange donne son originalité à Sournois.
Sournois de Alexandre Clément, L’Écailler du Sud, 2007
Sournois de Alexandre Clément
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