La Part du Mort de Yasmina Khadra

Dans les histoires basées sur la manipulation, il est nécessaire que tout fonctionne sous peine que tout s’effondre.
Ici, l’intrigue est efficace, les différentes pièces du puzzle s’imbriquent avec logique.
Intrigue qui part de gangsters corrompus aux massacres de harkis qui suivirent la guerre d’Algérie, en passant par les guerres de pouvoir des différents hommes de pouvoir de la société algérienne, tout ça est prenant, intéressant, bien décrit.
Si on ne peut que reconnaître l’habileté de l’auteur, certaines choses sont plus fatigantes.
Ainsi le vocabulaire imagé, le livre est gorgé de métaphores souvent machistes et sexuelles. Pourquoi pas, mais à quoi bon ? La répétition aussi des conversations du héros avec sa hiérarchie, les hommes corrompus, où il se donne toujours le beau rôle en revenant sans cesse sur son sens de la répartie, sur sa capacité à moucher les plus puissants, une façon de brosser le lecteur, qui peut s’identifier, dans le sens du poil. Lassantes aussi les envolées lyriques sur l’Algérie, le paradis perdu, qui reviennent souvent.
Khadra utilise toujours le vieux principe du flic « dur à cuire » machiste et juste, on retrouve la femme fatale, etc. Mais il n’apporte pas grand chose à cela. L’auteur semble utiliser des trucs, se laisse parfois aller à la facilité, c’est dommage, cela nuit un peu aux qualités du livre.
La Part du Mort de Yasmina Khadra, Éditions Julliard, 2004

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