Un crime horrible qu’on devine très vite. Ce roman est la déconstruction de ce fait divers, une vision cubiste, comment décrire cela en montrant tous les angles, d’abord chronologique par blocs, avant, pendant et après le crime, et dans chaque bloc l’affaire est vue par le facteur, les voisins, le maire du village, etc. et par les différents protagonistes. Ce qui donne un relief, et des trous qui permettent au lecteur de reconstruire lui-même l’ensemble, de trouver les correspondances, les liens. Le tout dans une atmosphère pesante et mystérieuse.
On a affaire à un exercice de style plutôt brillant mais peut-être un peu vain. Le contexte est intéressant, ça se passe à la sortie de la guerre dans un petit village allemand, avec son lot de rumeurs, d’histoires sordides, d’incestes, de viols, d’esclavage…L’écriture est simple, l’originalité étant dans la construction.
La Ferme du crime d’Andrea Maria Schenkel, traduit de l’allemand par Stéphanie Lux, Actes Sud/ Actes Noirs.
La Ferme du crime d’Andrea Maria Schenkel
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