Alger la Noire de Maurice Attia

Maurice Attia a écrit un livre dense sur une période sombre et peu connue de la guerre d’Algérie, celle-ci touche à sa fin, et on plonge dans la folie d’une fin de guerre. Un flic veut résoudre une enquête dont tout le monde se fout dans cette période trouble, c’est la trame principale mais l’auteur s’intéresse à de nombreux personnages dont les voix se mêlent avec fluidité et constituent le portrait sensible d’un lieu et d’une époque.
De très beaux personnages comme la mère de Paco qui sombre petit à petit dans la démence. On sent beaucoup de tendresses pour eux. La vie passe dans ce roman où la mort est omniprésente, mais par son regard et son écriture, Attia nous permet de nous attacher à ces êtres pris dans la tourmente, qui face à la violence vont devoir prendre position et évoluer.
Juste, parfois il veut trop en dire, dans ses descriptions comme dans ces notes en bas de page à propos de tous les films cités, les lieux ou les positions sexuelles, ça a un côté professoral qui ne me semble pas nécessaire.
Une construction solide et efficace qui nous plonge alternativement dans les différentes histoires qui au final n’en forme qu’une, celle de la fin d’une guerre, et la folie qui en découle.
Alger la Noire de Maurice Attia, Babel Noir, 2006

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